Cette hausse de prix encourage les producteurs à produire davantage, attirés par les gains supérieurs qu'ils pourront réaliser. Les entreprises investiront et embaucheront, surtout si la tendance à la hausse se poursuit durablement. Plusieurs marchés seront ainsi concernés :
- le marché du travail (créations d'emplois nouveaux),
- le marché des capitaux (emprunts nécessaires pour financer les investissements),
- le marché des biens de production (machines, équipements, matières premières achetés par les entreprises).

Cette hausse de prix, dans le même temps, va avoir pour effet de diminuer la demande. Certains consommateurs renoncent totalement à l'achat qu'ils envisageaient, tandis que d'autres vont diminuer leur demande.
Ce processus va durer aussi longtemps que l'offre ne sera pas arrivée au niveau de la demande, c'est-à-dire jusqu'à l'équilibre.

Dans l'hypothèse inverse, où, à un moment donné, l'offre devient supérieure à la demande, le prix amorce une tendance à la baisse. Certains producteurs, découragés par cette baisse, surtout si elle est durable, envisagent de quitter le marché ou de s'orienter vers d'autres activités plus profitables où existe une demande solvable. Mais pour le consommateur, cette baisse est une aubaine. Elle a pour conséquence normale la satisfaction des besoins qui n'avaient pu être satisfaits à la suite d'un prix trop élevé. Le prix baissera jusqu'à ce que l'offre sera à nouveau égale à la demande.

Les deux hypothèses montrent, qu'à travers une série d'oscillations successives de la production et de la consommation, entraînant tantôt des hausses, tantôt des baisses de prix, on s'achemine peu à peu, vers un équilibre stable entre l'offre et la demande. Cet équilibre sera général, car il s'étendra à tous les marchés.
La loi de l'offre et de la demande est une des pièces maîtresses de l'économie de marché. Grâce à elle, l'économie est en mesure d'assurer le maximum d'activités possibles, et, en principe, le plein emploi. Voilà pour la théorie.

Les imperfections du système :

Cependant, la loi de l'offre et de la demande ne peut bien fonctionner que sur un marché concurrentiel. L'économie de marché s'appuie sur un modèle de concurrence pure et parfaite qui repose essentiellement sur quatre éléments :
- l'atomicité du marché (un grand nombre de producteurs et de consommateurs),
- l'homogénéité du produit (à défaut d'être identiques, les produits doivent présenter des caractéristiques semblables),
- la transparence (parfaite information des intervenants sur le marché),
- la fluidité (libre accès au marché).

Or, dans la réalité, il existe beaucoup de marchés où la concurrence est imparfaite. Les situations de monopole et d'oligopole (deux ou quelques vendeurs seulement se partagent le marché), faussent le jeu de la concurrence. Le plus souvent, les marchés voient s'affronter un petit nombre d'entreprises qui cherchent à exercer un contrôle sur la formation des prix.
D'immenses problèmes naissent aussi du fait que, dans la réalité, à côté de l'économie marchande, une grande partie de notre vie matérielle dépend d'une économie non marchande. Et que personne n'est réellement d'accord sur la manière dont ces deux parties de notre vie économique doivent s'harmoniser.

Le marché ne s'intéressant qu'à la demande solvable, celle qui a un pouvoir d'achat, de nombreuses personnes sont exclues du système. Il est aussti source d'inégalités et d'injustices.

Les autres intervenants sur le marché :

Producteurs et consommateurs ne sont pas les seuls acteurs sur le marché.
Dans nos économies contemporaines, l'État intervient dans la vie économique soit pour orienter l'activité, assurer le cadre juridique nécessaire au bon fonctionnement de l'économie, soit pour corriger les imperfections du système qui génèrent des inégalités et des injustices.
Les organisations syndicales et les associations de défense des consommateurs ont, elles aussi, un rôle déterminant à jouer.